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Ahhh cette Sonate… Que j’en suis fier. Que j’en suis contente.
Câest en la composant que je me suis lancĂ© dans cette aventure dâalbum solo !
Elle mâa Ă©tĂ© inspirĂ©e par 2 Ă©lĂ©ments.
Le premier, câest en faisant des exercices de piano (instrument que j’ai, depuis, dĂ©laissĂ© malheureusement) et de dĂ©synchronisation main droite, main gauche. Ne sachant lire les partitions, je me suis inventĂ© un arpĂšge sur une octave pour bien ouvrir ma main gauche et jâai commencĂ© Ă faire des exercices de dĂ©bit rythmiques main droite. đ€ŻÂ Et câest avec toutes ces improvisations que le thĂšme de piano a Ă©tĂ© trouvĂ©. đč
Alors dans la version de lâalbum, ce nâest pas moi qui joue le piano, mais ClĂ©ment Barou qui, bien quâayant gardĂ© les fondamentales harmoniques du morceau, a rĂ©ussi, par de subtiles changements et Ă©volutions dans lâarpĂšge, à donner une dimension et une Ă©paisseur au morceau assez dingue.
Le second, câest la lecture dâune bande-dessinĂ© sur le Caravage (de Milo Manara), indissociable du âClair Obscurâ en peinture đš.
Cette lecture mâa donnĂ© envie de crĂ©er un morceau avec une vraie rupture au milieu. Une premiĂšre partie claire et une seconde plus obscure. Et câest Ă©galement pour cela que, dans le refrain, on peut entendre le nom complet du Caravage : Michelangelo Merisi da Caravaggio. đ
Et câest en composant ce titre que jâai eu lâidĂ©e du point de dĂ©part de lâalbum. Jâavais le milieu, il ne me restait plus quâĂ composer les titres de la partie claire avant et les titres de la partie obscure aprĂšs !
Au final, bien que ce soit le morceau le plus long, câest celui que jâai Ă©crit le plus rapidement. Toutes les idĂ©es me sont venues trĂšs vite, que ce soit le thĂšme de piano, la partie plus metal, mais Ă©galement tous les chĆurs.
Si je devais citer quelques artistes qui mâont vraiment guidĂ© pendant le processus de crĂ©ation, je dirais Erik Satie (oui oui, le maitre du piano Ă©purĂ©), Opeth (et surtout lâalbum Sorceress) mais Ă©galement Hegoa pour tout le travail des choeurs que lâon avait pu faire dans les diffĂ©rents EP. D’oĂč le fait que quelques chĆurs aient Ă©tĂ© arrangĂ©s avec Marine.
Je lâai tout de suite voulu instrumental, trouvant les thĂšmes musicaux suffisamment imagĂ©s (et chargĂ©s). Je trouve quâon sent vraiment le changement dâambiance dedans. Elle commence tout piano (câest le cas de le dire) avant de vous emmener dans la partie obscure. Câest aussi son aspect âpoint de basculeâ qui fait que jâen suis fier. En plus de la musique en elle mĂȘme bien sur ! đÂ
Mais si la composition a Ă©tĂ© rapide, ça nâa pas du tout Ă©tĂ© le cas de l’enregistrement. Surtout en ce qui concerne mes guitares. đž Jâai passĂ© Ă©normĂ©ment de temps Ă trouver le bon son de guitare, le bon phrasĂ©, ⊠Et les bonnes ambiances.
Notamment sur la partie metal, quand arrivent les nappes. Et bien, câest la partie la plus facile Ă jouer du titre, et au final, câest la partie sur laquelle jâai passĂ© le plus de temps pour trouver lâinterprĂ©tation la plus juste, le son le plus adaptĂ©, âŠ
Et dâailleurs, Ă un moment, dans la premiĂšre partie du titre, vous entendrez un solo de guitare. đž
Il nâĂ©tait pas prĂ©vu, mais Ă force de tĂątonner sur les sons, de faire, de dĂ©faire, jâai eu besoin de me dĂ©fouler et je me suis amusĂ© Ă improviser un solo juste pour me dĂ©tendre.
Et bien au final, grand bien mâa fait dâimproviser, puisque jâai dĂ©cidĂ© de le garder !
Dedans, en plus de ClĂ©ment au piano, on retrouve lâami Lucas Biguet-Mermet aux baguettes đ„, qui a donnĂ© une puissance au titre grĂące Ă sa frappe mĂ©morable et son mixage monstrueux, et Julien Mailland qui a su insuffler un gros son bien lourd avec sa basse pour assurer une assise solide ⊠On retrouve Ă nouveau le quatuor MajusculeS, toujours orchestrĂ© par Jean-Charles Montibert đ». Et puis, petite surprise, on entend Ă©galement JĂ©rĂŽme Aubernon au violon Ă©lectrique pour un petit solo pas piquĂ© des hannetons.
Enfin, il y a Ă©galement Lucie qui, grĂące Ă ses talents en italien, a su faire Ă©voluer ma prononciation du nom complet du Caravage dâun italien douteux (Micheeellleeuuuhhhh merssssiiii du caraaavaaaageuuuhhh) Ă un italien moins douteux !
Et en parlant de chĆurs đ , une grande partie de ceux-ci ont Ă©tĂ© arrangĂ©s avec Marine Poirier sur la partie metal afin de lui donner un cĂŽtĂ© plus âsymphoniqueâ !
J’espĂšre que ces anecdotes sur la Sonate Au Clair Obscur vous auront plu. On se retrouve dans 2 semaines pour Nothing Human.
Sonate Au Clair Obscur (Keller/Barou)
đ„ Batteries : Lucas Biguet-Mermet
đž Basse : Julien Mailland
đč ClĂ©ment Barou
đž Guitares/sound design : Gabriel Keller
đ» Cordes : Quatuor MajusculeS
đ» Arrangement cordes : Jean-Charles Montibert
đ» Violon solo : JĂ©rĂŽme Aubernon
đïž Arrangement choeurs : Gabriel Keller, Marine Poirier
đïž Choeurs : Gabriel Keller, Lucie Lacour, Marine Poirier
đïž Mixage : Lucas Biguet-Mermet/The Toolshed Studio
đïž Mastering : Alexandre BadagĂ©e/Red Sync Studio